Le meilleur des hommes est le plus utile aux autres. Quand le désir d'être utile se heurte à l'utilitarisme
Résumé
L'engagement se définit comme un acte par lequel on s'engage à accomplir quelque chose; promesse, convention ou contrat par lesquels on se lie. Les bénévoles ont en eux une promesse qui les conduit, voir les oblige, à agir lorsque celle-ci se fait viscérale (Müller, 2014). Ils ont vis-à-vis des associations qu'ils rejoignent une forme de contrat moral. Toutefois, la signature d'une charte, d'une convention, l'adhésion à une association ne peut les obliger à exercer le bénévolat. Seuls leur volonté, leur envie, leur désir permettent qu'ils soient présents dans la durée et se lien avec la structure qui les accueille. Les bénévoles de la Croix-Rouge française affirment avoir rejoint cette structure pour être utiles, souvent ils indiquent qu'ils auraient pu rejoindre une autre organisation. Ces bénévoles font-ils ce qu'ils font pour eux et participent-ils de ce fait à l'intérêt collectif?
A l'heure où les inégalités et la violence qui les accompagne grandissent, qu'est-ce qui pousse à vouloir jouer un rôle dans le traitement de l'urgence sanitaire et sociale? En quoi cet engagement est utile ou utilisé pour et par les pouvoirs publics? Quelles sont les limites de l'utile face à l'utilitarisme des bonnes volontés (Fassin, 2010) ? L'objectif de cet article est de procéder au dévoilement de l'usage fait du don de temps, d'amour, de valeurs des bénévoles de la Croix-Rouge française. En rendant visibles les tensions générées par la quête d'un plaisir individuel au nom de l'intérêt collectif il montre la limite représentée par son propre bien-être si celui de l'autre est inaccessible.
Domaines
Anthropologie sociale et ethnologieOrigine | Accord explicite pour ce dépôt |
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