Contradictory "EVIdence"? Between reproducing and overcoming relations of domination in amateur DANCES in France
Contre les EVIdences. Les DANSES amateurs en France entre reproduction et dépassement des rapports de domination
Résumé
This project explores the social practices of amateur dance and its current distribution in social space in France. It aims to study how its adult users divide up, ‘experience’ their practice, and switch between dances and modes of practice that are more or less distinctive or popular; through the prism of social relations and situated logics of action. Dances are social worlds where various participants come into contact - socially and physically. We assume that, because of these more or less prolonged and intense experiences in terms of the senses and emotions, the comparative analysis of these worlds can serve as a powerful indicator of the reproduction of interwoven effects of relations of domination, including heterosexism, ageism, racism, classism, and ableism; it can also provide insight into the changes that are currently underway. Three lines of work are proposed: 1/ To explain the current structure of the dance offer in France and its users, by situating the current state of the field about its sociogenesis, employing a literature review, archive work, and statistics; 2/ To develop a systemic understanding of the rules and social uses of the sub-worlds of dance through ethnographies; 3/ To understand what dancing does to dancers - by placing sensory, emotional and physical work, and the acquisition of a ‘’dancing capital‘’, concerning their life trajectory and other investments, through in-depth interviews. The multidisciplinary team will take a close look at the links between dances and ‘lives’ (both the arrangement of social times and trajectories), highlighting how amateur dance practices structure physical and digital spaces in which social hierarchies are replayed, attenuated, or amplified, and sensations, emotions, bodily powers or disadvantages are learned and controlled.
Ce projet explore les pratiques sociales des danses amateures, et leur distribution actuelle dans l'espace social en France. Il vise à étudier comment ses publics adultes se répartissent, « vivent » leur·s pratique·s, et transitent entre les danses et des modalités de pratique plus ou moins distinctives ou populaires, aux prismes des rapports sociaux et de logiques d’actions situées. Les danses sont des mondes sociaux où des publics variés entrent en contact – social et corporel. Nous postulons que, du fait de ces expériences plus ou moins prolongées et intenses sur le plan des sens et des émotions, la comparaison de ce qu’il se passe dans ces mondes peut être un révélateur puissant de la (re)production des effets des imbrications des rapports de domination (hétérosexisme, âgisme, racisme, classisme, capacitisme), mais aussi des évolutions en marche. Trois axes de travail sont proposés : 1/ Expliquer la structuration actuelle de l’offre de danses en France et des publics, en resituant l’état actuel du champ par rapport à sa sociogenèse, via une revue de littérature, un travail d’archives et statistique ; 2/ Comprendre de manière systémique les règles et usages sociaux des sous-mondes de la danse par des ethnographies ; 3/ Comprendre ce que danser fait aux pratiquant·es – en replaçant le travail sensoriel, émotionnel, corporel, et l’acquisition d’un “capital dansé”, en regard avec leur trajectoire de vie et les autres investissements, via des entretiens. L’équipe pluridisciplinaire étudiera finement les liens entre danses et « vies » (à la fois agencement des temps sociaux et trajectoires), en mettant en lumière la manière dont les pratiques des danses en amateur structurent des espaces physiques et numériques où se rejouent, s’atténuent ou s'amplifient les hiérarchies sociales, s’apprennent et se contrôlent des sensations, des émotions, des puissances ou des désavantages corporels.
| Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
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