Ces dernières années de nombreux articles et communications orales et affiches lors de conférences ont traité de la dosimétrie du cristallin. Sans revenir dans le détail sur les raisons de cet engouement, rappelons que les deux principaux marqueurs en ont été la mise en évidence de l’existence de cas de cataractes radio induites notamment au travers d’études épidémiologiques auprès de professionnels du secteur médical et, subséquemment, la proposition par la CIPR de diminuer la limite d’exposition pour les travailleurs de 150 mSv par an à 20 mSv par an en moyenne sur 5 ans. Aujourd’hui, la nécessité d’un suivi dosimétrique pour le cristallin fait l’unanimité. En matière de radioprotection, la vérification du respect des limites d’exposition des travailleurs en termes de dose équivalente et de dose efficace implique l’utilisation en routine de dosimètres, satisfaisant aux critères des tests de type, étalonnés en termes de grandeur opérationnelle. Pour la dosimétrie du cristallin, la limite d’exposition est exprimée en termes de dose équivalente au cristallin, Hcrist, les grandeurs opérationnelles dédiées sont les équivalents de dose individuel Hp(3) et directionnel H’(3).