Depuis plusieurs années, la Chine est devenue un partenaire majeur de l’Algérie. Premier fournisseur devançant largement les partenaires traditionnels de ce pays (France, Italie, Espagne et Allemagne), son poids sur la scène algérienne a commencé à prendre de l’ampleur à partir des années 2000. La présence chinoise revêt différentes formes et touche plusieurs domaines de l’économie (commerce, habitat, infrastructures routières et transport, hydraulique, télécommunication…). Elle combine d’une part, une coopération institutionnelle très forte qui s’est concrétisée par l’adhésion officielle de l’Algérie en 2019 à la Belt and Road Initiative (BRI) et qui renforce la participation des grandes entreprises chinoises aux importants projets de constructions et d’équipements lancés par les pouvoirs publics algériens. D’autre part, celle des flux commerciaux intenses moins formalisés caractérisés par l’importation massive de biens de consommation et qui souvent emprunte les routes discrètes de la mondialisation. Deux formes de mondialisation qui vont alimenter au sein de la population algérienne des représentations ambivalentes sur cette présence et dont il s’agit d’examiner le poids respectif dans la société algérienne.