Marguerite de Valois est connue pour être une femme savante ayant participé notamment aux séances de l’Académie du palais, dans le cabinet du roi en 1576. Il ne reste que des témoignages indirects et un précieux recueil de discours étudié par François Rouget., dont l’annotation montre la manière dont Marguerite de Valois s’inscrit dans la culture humaniste. Dans ses Mémoires, la reine n’évoque pas ces séances, mais situe le moment décisif de son apprentissage lors de sa captivité au Louvre, contemporaine de ces premières séances de l’Académie. Le récit propose ainsi une représentation d’un apprentissage personnel et solitaire dans une chambre à soi et place dans le cabinet du roi des scènes politiques. Grâce à l’emploi de topiques intertextuelles, la mémorialiste donne ainsi une représentation personnelle des lieux de savoirs réels dans le lieu littéraire des Mémoires et évoque avec discrétion sa formation d’écrivaine.