Ayant présenté la conception gbaya de la parole, l'auteur suit le parcours de l'enfant qui apprend à maîtriser la langue, puis la parole afin d'accéder au niveau de la parole profonde qui veille à ne faire honte à personne. Mais la parole une fois émise échappe à tout contrôle et peut ainsi devenir 'problème'. En retour, la parole a le pouvoir, par le biais du jugement coutumier, de s'opposer aux paroles devenues des problèmes. Elle a aussi deux formes performatives, le serment et l'adresse aux ancêtres. Savoir parler constitue le savoir par excellence pour les Gbaya.