L’inventaire national du patrimoine géologique (INPG) a été lancé en France en 2007 et a pour objectif de recenser « les richesses géologiques, minéralogiques et paléontologiques ». Une originalité de l’inventaire français comparé à ceux d’autres pays est qu’il a été prévu dès l’origine d’y inclure le patrimoine géologique ex situ, c’est-à-dire, les objets du patrimoine géologique qui sont conservés en dehors de leur contexte naturel. Cela peut concerner des collections publiques ou privées, des musées et autres structures de conservation. De même, dans chaque site in situ de l’inventaire, il est possible de renseigner les collections nationales où l’on peut trouver du matériel relatif aux sites inventoriés. Ce type d’approche est rare, voire inédit, dans les autres inventaires du patrimoine naturel puisque ces derniers sont dédiés à la connaissance, la gestion ou la protection de la nature vivante. Pour les objets géologiques in situ, le recensement du patrimoine conservé en collection, des musées et lieux de diffusion de la culture scientifique géologique est pertinent dans la mesure où les sites s’ils sont détruits, inaccessibles ou épuisés de leurs ressources (minéraux, fossiles, roches) sont perdus à jamais. L’INPG compte actuellement 3500 sites validés sur tout le territoire métropolitain et ultra marin. Les fiches des sites naturels renseignent de manière très inégale et hétérogène les collections liées au site, les collections paléontologiques étant majoritairement celles qui sont mentionnées. Au total, 65 fiches concernent des collections et Musées et près de 90 autres sites sont en cours de rédaction. La région Auvergne Rhône-Alpes a récemment engagé un travail d’inventaire de ses sites muséographiques et a stimulé une réflexion autour de la méthodologie pour ces sites spécifiques. L’objectif de cette présentation sera de montrer par quelques exemples l’état des lieux des liens qui sont fait entre collections et sites de l’inventaire et de présenter, les types de musées qui sont inventoriés ainsi que l’approche choisie par les auteurs de l’inventaire. Pour finir, nous discuterons des limites de l’inventaire liées au format de l’INPG.