Deux méthodes pour initialiser l'eau du sol dans les modèles de prévision du temps à partir de données de température et d'humidité du réseau sol ont été présentées dans la note de travail du CNRM n°6. Il s'agit d'une méthode variationnelle dans laquelle on minimise, par rapport à l'eau du sol, une fonctionnelle représentant l'écart de la prévision aux observations sur un certain intervalle de temps et d'une méthode séquentielle consistant en une suite de prévisions et de corrections statiques de l'eau du sol à partir des erreurs de prévision des paramètres atmosphériques (interpolation optimale). Dans cette note, on effectue une première validation à l'aide du schéma de surface ISBA (Noilhan et Planton, 1989) et de données de la campagne HAPEX-MOBILHY sur le site de Castelnau (maïs/limon). On a sélectionné un ensemble de trois périodes de 48h correspondant à divers stades de développement de la culture. L'introduction dans les algorithmes précédents des paramètres à 2 mètres mesurés toutes les 6 heures permet de fournir une estimation de l'eau du sol, pour chacun des réservoirs du schéma, proche des mesures par sondage neutronique et blocs de gypse. La méthode variationnelle est très performante car elle prend en compte les non-linéarités du problème et la dimension temporelle des observations. Concernant la méthode séquentielle, les coefficients optimaux, calibrés par type de surface, conduisent à des résultats satisfaisants. Les deux méthodes sont plus efficaces pour corriger l'eau du sol profond que celle de l'eau du sol superficiel. En effet, comme le réservoir superficiel gère de faibles quantités d'eau, l'évolution des paramètres atmosphériques est moins sensible à son contenu initial qu'à celui du réservoir profond (adaptation rapide en cours de prévision). La méthode séquentielle est d'autant plus performante que le minimum de la fonction-coût avec la méthode variationnelle est proche de zéro.