Cette présentation est un état de l'art présenté aux membres de MIGRINTER en février 2022, puis lors de l'atelier Geovisu du 15 et 16 novembre 2022, qui positionne la représentation des migrations comme étant au carrefour de différentes approches cartographiques : participatives, narratives, sensibles, interactives et multi-médias (cette dernière étant souvent aussi nommée "cartographie numérique"). Partant de données qualitatives qui racontent des parcours de vie (migratoire notamment), on peut constater à l’heure actuelle la relative difficulté de mettre en musique et en format ces données pour produire des cartes reproductibles avec des logiciels de cartographie. D’ailleurs peuvent-elles être reproductibles ? Les essais récents (ceux de D. Lagarde par exemple) de la littérature se situent plutôt du côté des cartes sensibles, où les expériences vécues viennent par exemple s’inscrire dans un fond cartographique à l’aide d’une iconographie manuelle. L’atelier viendra interroger cette problématique et comment les outils et les méthodes du cartographe peuvent se réinventer pour mieux représenter la subjectivité des points de vue, mais aussi structurer les informations représentées (durée d’un séjour ou d’une traversée, approximation des lieux de passage, identité des contacts ou des produits transportés, …). La question plus générale que pose cet l'état de l'art est de savoir à quels moments les outils informatiques de programmation peuvent intervenir efficacement pour soutenir cette production, aider à sa publication, et sa valorisation. En amont, pendant, en aval ? Et comment ? Pour cela, il donne les principales pistes méthodologiques déployées à l'heure actuelle pour visualiser / illustrer / cartographier la dimension géographique des parcours migratoires.